de Michel Azama.
Création le 7 juillet 2005.
Festival au Carré – Mons
Elle vient de recevoir un télégramme qui lui annonce la mort de sa mère la veille de sa libération. Elle vient de passer seize longues années en prison. C’est comme une goutte qui fait déborder le vase. Il en résulte comme une impossibilité de vivre après l’ouverture des portes si longtemps fermées. Le seul terreau familial sûr qui lui restait vient d’être arraché à la vie. La seule personne qui pouvait lui donner de l’amour sans compter et par là lui redonner confiance a disparu. L’envie de la lumière était pourtant grande. Sa mère emporte les derniers rayons dans sa tombe. Le reste de la famille lui en veut trop pour avoir sali leur nom. Sa culpabilité par rapport à ses fils qu’elle ne connaît plus est trop lourde à porter. Elle réalise la souffrance de ne pas être capable de vivre l’avenir. Tout son présent est enfermé ici derrière les barreaux. Et dans un long soliloque repasse en revue les périodes qui ont précédé. Du jour de son arrestation à cette dernière nuit en chambre isolée (la cellule des partantes comme elles disent). Tout se passe pendant cette dernière nuit. Ici c’est elle et son histoire mais à travers elle, l’histoire d’autres hommes coupés du monde pendant longtemps.
Auteur : Michel Azama / Mise en scène : Sylvie Landuyt / Assistance mise en scène : Bella Spiga / Interprétation : Jo Deseure / Scénographie : Vincent Bresmal / Costumes : Jackye Fauconnier / Chorégraphie : Edith Depaule / Musique originale : Louis Cardinal, Hugues Fanuel / Lumière : Guy Simard / Vidéo : Marc Cerfontaine / Régie lumière : Didier Covassin / Régie son : Fanny Travelier / Régie plateau : Sarra Latrèche.
(Co)production : L’Agora Théâtre (M.O.O.V.E. ART CIE) / La Fabrique de Théâtre / Le manège.mons